Cass. soc. 5 mars 2025, n°23-21784
On le sait, les inaptitudes sont complexes surtout compte tenu de l’obligation de reclassement qui pèse sur l’employeur, et qui est très difficile à appréhender lorsque l’employeur appartient à un groupe.
Rappelons que :
Au cas particulier, un salarié employé a été victime d’un infarctus sur son lieu de travail et placé en arrêt de travail. Il a été déclaré inapte par le médecin du travail.
Le salarié s’était vu proposer pas moins de 5 postes qu’il avait refusés.
L’employeur l’avait, par la suite licencié.
Recommandations : il est important de regarder cette jurisprudence sous le prisme d’une présomption de respect de l’obligation de reclassement par l’employeur. En effet, peu important qu’il existait d’autres postes à pourvoir, à partir du moment où le salarié refuse un poste conforme aux exigences imposées par le médecin du travail, l’employeur est réputé avoir rempli son obligation. A charge pour le salarié de démontrer l’éventuelle déloyauté de l’employeur dans sa recherche de reclassement. Mais la charge de la preuve s’inverse en réalité dans la mesure où c’est au salarié de prouver que l’employeur a été déloyal. A noter que les juges regardent l’obligation de reclassement avec beaucoup de sévérité bien qu’elle ne soit qu’une obligation de moyen et non de résultat, raison pour laquelle il faut tout mettre en œuvre et ne pas se cantonner à un poste de reclassement s’il en existe d’autres.