Soc. 9 juillet 2025, 24-16.397
La durée du travail est un réel enjeu dans le cadre des contentieux qui se multiplient.
Rappelons que :
La Cour vient, à nouveau, de durcir sa position en indiquant que le salarié n’est pas tenu de produire un relevé d’heures travaillés, ni même de décompte des heures accomplies s’il apporte d’autres éléments au soutien de sa demande.
Au-delà de la question épineuse des forfaits jours, tout salarié peut donc solliciter la condamnation d’une entreprise au paiement d’heures supplémentaires :
Mais alors que peut-il produire à l’encontre de l’employeur ?
Au cas particulier, un directrice avait été licenciée, et avait produit de nombreux éléments permettant de justifier de l’importance de ses heures :
Recommandations : cette jurisprudence fait sens puisque seul l’employeur détient la responsabilité de suivre le temps de travail. Il est donc assez logique que la parole lui soit donnée de répondre à des éléments communiqués. Mais chose assez surprenante, le décompte des heures permettait, préalablement, à l’employeur de travailler sur une base raisonnée et détaillée, et non sur une volumétrie d’éléments qui ne permet pas réellement, de toutes évidences, de répondre si l’employeur ne détient lui-même pas un décompte via des outils automatisés tels que le badgeage. L’employeur doit donc veiller à se constituer, en amont, des éléments solides permettant de justifier du volume d’heures, de manière précise et détaillée, seul son décompte pouvant, en cas de contentieux, être retenu s’il est fiable et matériellement vérifiable.